Le français peut-il lutter contre la poussée hégémoniste de l’anglais à l’université?

Le français est-il apte à faire face à la suprématie de l'anglais dans les Universités?

Des formations dispensées en anglais comme moyen d’attirer les étudiants étrangers? La France veut aussi s’y mettre sérieusement, cohérente avec sa nouvelle politique qui consiste à attirer davantage d’étudiants étrangers, et partant du principe que la langue est déterminante dans le choix du pays d’accueil.

Mais cette initiative provoque des débats qui s’annoncent houleux, entre ceux qui pensent que la mesure va aider à accroître la suprématie de l’anglais dans le monde et reléguer le français aux oubliettes, et ceux qui pensent que cela attirera des étudiants anglophones qui ne viendraient pas sans cela.

D’autres encore estiment que le débat est stérile, et que s’il devait y avoir débat, il se situerait à d’autres niveaux, comme par exemple l’attractivité des diplômes et les débouchés offerts par la suite.

Article original ici:

Toujours plus de cours en anglais dans le monde- Le Figaro

Et vous, êtes-vous concernés par le sujet? Qu’en pensez-vous?

POUR EN SAVOIR +  (en anglais) :

2 réflexions sur “Le français peut-il lutter contre la poussée hégémoniste de l’anglais à l’université?


  1. Je souhaite seulement faire observer que parler un bon anglais peut aussi contribuer à parler un meilleur français.
    – on est conscient des emprunts que l’on fait, et donc on peut rechercher le mot français le plus approprié
    – on apprécie mieux la richesse et l’élégance d’une langue et donc on est moins tenté de faire une bouillie des deux

    Les médias montrent souvent le mauvais exemple, hélas

    Enfin, il existe à ma connaissance beaucoup d’anglophones qui sont francophiles et qui se désolent des emprunts inopportuns d’anglicismes dans la langue française


    1. Bonjour MTL2,

      Merci pour votre commentaire très judicieux! Vous avez tout à fait raison, je pense également que la maîtrise de plusieurs langues améliore non seulement la connaissance de la langue maternelle (recherche de l’étymologie d’un mot pour le comprendre ou mieux le retenir qui fait découvrir des mots de la même famille et permet la compréhension de mots dans plusieurs langues à partir d’une racine commune, la maîtrise d’un vocabulaire élargi et quantitativement important permet de mieux mettre en relation les termes entre eux dans la langue maternelle et aussi entre les langues et potentialise l’apprentissage de nouveaux mots, le nombre important de mots emmagasinés en mémoire permet une plus grande subtilité et davantage de précision dans l’expression et parallèlement force à plus de vigilance dans l’emploi des termes corrects…).
      J’ai également des amis britanniques que l’omniprésence de mots anglais en français consterne. Je comprends que cela puisse être vécu comme un « appauvrissement » de la langue française au profit de l’anglais. A mon sens, les langues vivent avec leur temps et sont modelées par les personnes qui les parlent mais aussi par les tendances et les nouvelles technologies…C’est complexe.
      Observer l’usage des anglicismes dans la langue française devrait devenir une discipline à part entière 🙂

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