Pour commencer, le théorème inédit du couteau suisse

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 » Je parle espagnol avec Dieu, italien avec les dames, français avec les hommes, et allemand avec mon cheval »

Ainsi parlait le puissant et bien inspiré Charles Quint, qui conquit et mena à la baguette un empire immense sur lequel le soleil ne se couchait jamais. L’histoire fait encore aujourd’hui référence à lui comme un polyglotte reconnu, et on ne peut s’empêcher de faire le lien entre la maîtrise de la langue de ses amis ou adversaires avec ses réussites diplomatiques et militaires.
Les humanistes de la Renaissance étaient également des polyglottes assidus et besogneux, s’attelant à chercher la connaissance dans les langues anciennes comme le latin le grec ou encore l’araméen.
A travers l’Histoire, humanisme , engagements pacifiques, cosmopolitisme et polyglottisme ont toujours été liés.

Aujourd’hui, les choses ont changé et si on n’accumule plus la connaissance pour elle-même c’est que des objectifs plus impérieux nous pressent de tous côtés.La course à la réussite,à l’efficacité, à la productivité mais également la prise de conscience et l’émergence de motivations plus altruistes qui nous poussent à voyager pour découvrir,partager le mode de vie de gens qui vivent autrement,qui parfois nous poussent à les aider aussi, sont nos nouveaux leitmotivs! Eh oui, n’oubliez pas qu’une langue est avant tout un outil : elle sert à une fin plus intéressante qui est d’échanger ! La variété des outils rend l’échange d’autant plus intéressant et d’autant plus complexe ! Imaginez que vous avez chez vous une trousse à outils, et dedans,un marteau. C’est un outil sympa, il vous sert à planter un clou dans le mur,à donner un coup pour redresser le pied du fauteuil qui ne file plus très droit, à casser une noix quand vous ne trouvez plus l’outil habituellement dédié à cet usage.Mais un marteau ne sert ni à visser, ni à peindre, ni à coller.
Comme à chaque opération de bricolage correspond un outil adéquat, à chaque situation de communication, une langue s’y prête mieux qu’une autre. Et tout comme on ne peut pas construire une maison à l’aide du seul marteau, on ne peut faire face efficacement à toutes les situations en maniant une langue unique, aussi répandue soit-elle.

Une langue est aussi un véhicule : elle transporte nos émotions, nos questionnements, nos réflexions, nos attentes, nos découvertes, nos mémoires. Ne parler que la votre est assez comparable à avoir une voiture basique sans roue de secours.Au fur et à mesure que vous étendez vos connaissances, votre voiture monte en gamme, jusqu’à devenir un 4×4 tout terrain qui ne craint ni désert, ni montagne enneigée, ni pluies de mousson… ni les nids-de-poule qui ne manqueront pas de se présenter sur la route!

Dans tous les domaines, vous savez sûrement que ceux qui réussissent sont ceux qui se sont le mieux préparés afin d’anticiper les situations, s’y préparer et les affronter quand elles se présentent.
Les langues sont des « couteaux suisses mentaux » : vous ne réalisez peut-être pas encore, mais vous serez surpris du nombres de porte qu’elles vous ouvriront dans la vie!

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