Parcours Bac ” Célébration du monde ” Colette, Sido

Le parcours “Célébration du monde” autour de l’œuvre de Colette, Sido (1930), est au programme du baccalauréat de français 2025. Ce parcours, s’insérant dans le genre “roman”, offre aux élèves une plongée dans l’univers sensoriel et poétique de l’auteure, tout en explorant les thèmes de la nature, de l’enfance et des relations familiales. Voici une fiche de révision complète sur le parcours et sur Sido, accompagnée de citations de l’oeuvre.

Parcours Bac " Célébration du monde " Colette, Sido explications complètes et cotations pour le bac
Parcours ” Célébration du monde ” Colette, Sido explications complètes et cotations pour le bac

Parcours bac ” Célébration du monde ” Colette, Sido : explications pour tout comprendre

Parcours bac " Célébration du monde " Colette, Sido : explications pour tout comprendre

Colette, de son vrai nom Sidonie-Gabrielle Colette, est une femme de lettres française née en 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye et décédée en 1954 à Paris. 

Écrivaine, journaliste et artiste de music-hall, elle est reconnue comme l’une des figures majeures de la littérature française du XXe siècle.

Colette se distingue par son style d’écriture unique, caractérisé par :

  • Une grande richesse de vocabulaire, notamment pour décrire la nature
  • Une attention particulière à la justesse des mots
  • Un lyrisme et une sensualité poétique

Ses œuvres principales incluent :

  • Le cycle des Claudine (1900-1903)
  • La Vagabonde (1910)
  • Chéri (1920)
  • Le Blé en herbe (1923)
  • Sido (1930)

Colette a marqué son époque par son attitude provocatrice et sa liberté de mœurs.

Elle a vécu sa bisexualité au grand jour et a mené une carrière d’artiste de music-hall. Son œuvre, largement inspirée de sa propre vie, explore des thèmes comme la célébration de la nature, l’analyse des sentiments et la condition féminine.

Sido : L’œuvre et son contexte

  • À travers une série de souvenirs empreints de tendresse et de mélancolie, l’auteure dresse le portrait d’une femme extraordinaire, profondément connectée au monde naturel.

C’est quoi la “célébration du monde” selon Colette ?

☞Une nature sublimée 🌸

  • Colette célèbre la nature avec une sensualité et une précision remarquables.
  • Le jardin de la maison familiale à Saint-Sauveur-en-Puisaye devient un véritable Eden, où chaque plante, chaque animal est décrit avec amour et minutie.
  • L’auteure utilise un vocabulaire riche et technique pour nommer la faune et la flore, créant de véritables tableaux littéraires. Le champ lexical de la nature est omniprésent dans Sido.

☞Le rôle central de Sido (la mère)

  • La mère de Colette, Sido, est présentée comme une figure quasi mythique, une “pythonisse” capable d’interpréter les signes de la nature (voir notre sélection de citations plus bas)
  • Sa connaissance intime du monde naturel contraste avec l’approche rationnelle des “météorologues de Paris”.
  • À travers Sido, Colette célèbre une forme de sagesse intuitive et une profonde connexion avec l’environnement.

☞L’enfance comme paradis perdu 🏝️🧒🏼

  • La célébration du monde chez Colette passe aussi par l’évocation nostalgique de l’enfance. C’est la célébration de la vie elle-même.
  • L’auteure fait revivre l’univers de Saint-Sauveur-en-Puisaye, transformant ses souvenirs en une sorte de paradis perdu, magnifié par l’écriture.
  • Sido est aussi un hommage à la beauté et à la simplicité.

L’écriture : quels enjeux littéraires dans Sido ? ✍🏼

☞L’écriture de Colette : une écriture sensorielle

  • Le style poétique de Colette se caractérise par sa capacité à éveiller les sens du lecteur.
  • Les descriptions dans Sido font appel à la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher, créant une expérience de lecture immersive et sensuelle.

☞Le pouvoir de l’écriture 🪄📚

  • Pour Colette, l’acte d’écrire est aussi une forme de célébration en soi.
  • L’écriture a le pouvoir de sublimer le monde, de le rendre beau.
  • Elle agit comme un “antidote” contre la mélancolie et le passage du temps.

☞L’enfance de Colette et dimension universelle

  • Bien que profondément personnelle, l’œuvre de Colette touche à des thèmes universels : l’amour filial, le rapport à la nature, la nostalgie de l’enfance.
  • Cette universalité permet aux lecteurs de s’identifier et de trouver leur propre “antidote” dans la célébration du monde.
  • En ce sens, Sido est une célébration de l’universel, de ce que nous avons tous en commun.

Colette, dans les premières lignes de Sido, en parlant de sa mère :

elle avait commencé, bien avant mon mariage, de donner le pas à la province sur Paris

En vraie provinciale, ma charmante mère, « Sido », tenait souvent ses yeux de l’âme fixés sur Paris. Théâtres de Paris, modes, fêtes de Paris, ne lui étaient ni indifférents, ni étrangers.

Le peu qu’elle goûtait de Paris, tous les deux ans environ, l’approvisionnait pour le reste du temps. Elle revenait chez nous lourde de chocolat en barre, de denrées exotiques et d’étoffes en coupons, mais surtout de programmes de spectacles et d’essence à la violette, et elle commençait de nous peindre Paris dont tous les attraits étaient à sa mesure, puisqu’elle ne dédaignait rien.

Ainsi parlait-elle, et sans chercher jamais ses mots ni quitter ses armes, j’appelle armes ses deux paires de « verres », un couteau de poche, souvent une brosse à habits, un sécateur, de vieux gants, parfois le sceptre d’osier, épanoui en raquette trilobée, qu’on nomme « tapette » et qui sert à fouetter les rideaux et les meubles.

La mère, Sido, est présentée comme ayant des antennes, ce qui souligne sa connexion à la nature :

Avertie par ses antennes, ma mère s’avançait sur la terrasse, goûtait le temps, me jetait un cri :

– La bourrasque d’Ouest ! Cours ! Ferme les lucarnes du grenier !… La porte de la remise aux voitures !… Et la fenêtre de la chambre du fond !

La mère est aussi présentée comme une sorte de prêtresse de la nature, avec des objets particuliers, quasi magiques :


Apport de songe, fruit d’une lévitation magique, jouet de sabbat, le piquet, quenouillé de ses dix mètres de cordelette, voyageait par les airs, tombait couché aux pieds de ma mère…

Sido commande à la nature :

Vous croirez sans peine qu’à l’appel de « Sido » le vent du Sud se levait devant les yeux de mon âme

Ses capacités sensorielles sont presque extra-lucides :

« Il va geler, la chatte danse », disait-elle.

Son ouïe, qu’elle garda fine, l’informait aussi, et elle captait des avertissements éoliens.

– Écoute sur Moutiers ! me disait-elle.

La narratrice et sa mère ont une relation proche et aimante :

Ma mère me laissait partir, après m’avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, – « chef-d’œuvre » disait-elle. J’étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d’accord…

« Sido » et mon enfance, l’une et l’autre, l’une par l’autre furent heureuses au centre de l’imaginaire étoile à huit branches, dont chacune portait le nom d’un des points cardinaux et collatéraux.

Sido et le parcours “célébration du monde” en bref

Le parcours “Célébration du monde” autour de Sido de Colette offre aux élèves une réflexion riche sur le pouvoir de la littérature à transfigurer le réel.

À travers son écriture sensuelle et poétique, Colette nous invite à redécouvrir la beauté du monde qui nous entoure, tout en explorant les liens profonds qui unissent l’homme à la nature et au souvenir.

Ce parcours permet également d’aborder des questions essentielles sur le rôle de l’écrivain et le pouvoir de la littérature à créer du sens et de la beauté, offrant ainsi aux élèves des outils précieux pour leur propre analyse et création littéraire.

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