Cotilleando en tiempos de coronavirus – Commérages aux temps du coronavirus

Le peintre espagnol Murillo peignit au XVIIe siècle Mujeres en la ventana (Femmes à la fenêtre). Pourtant, à l’époque, les femmes ne se montraient pas ainsi aux fenêtres.

 

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Mujeres a la ventana
Bartolomé Esteban Murillo   c. 1655/1660

En effet, un dicton espagnol du siècle d’or (dont on peut dire aujourd’hui qu’il est misogyne) qualifiait les femmes qui faisaient cela de femmes aux « moeurs légères » : « moza que se asoma a la ventana cada rato quiere vendeuse barato » (« une jeune fille qui regarde par la fenêtre tout le temps, veut se vendre à bas prix »).

Les temps ont bien changé, heureusement, et les femmes peuvent aujourd’hui se mettre aus fenêtres autant qu’elles veulent. Même si le mot et l’idée de « commère », qui s’appliquent exclusivement aux femmes, peuvent être vus comme misogynes.

Le nombre d’articles et de magazines consacrés au commérage en Espagne est assez étonnant (même si en France nous avons aussi Paris Match, Closer…). On peut voir des journaux et magazines espagnols titrer « ¿Es bueno que España sea ‘un país de cotillas’? (Est-ce bien que l’Espagne soit un pays de commères?).

Les Espagnols ont en effet un goût prononcé pour les émissions et les magazines qui parlent de célébrités ou encore de la famille royale. Mais ils aiment beaucoup, aussi, se préoccuper de la vie de leurs voisins… Betty vous en dit plus dans ce billet.

COTILLEANDO EN ESPAÑOL

Los antropólogos dicen que el cotilleo forma parte de nuestro instinto de supervivencia. En la Prehistoria era muy importante espiar cómo hacían los demás para conseguir agua potable, plantas no venenosas o mejor caza que nosotros. La información era una herramienta útil para la evolución . Más tarde, fue en las plazas de los pueblos donde la gente empezó a intercambiarse informacion de los vecinos o recién llegados, como una forma de control social, de sancionar ciertos comportamientos considerados peligrosos para los demas. La información era la manera de proteger la comunidad. A mediados del siglo XIX, la migración rural hizo que las sociedades se formaran en torno a las ciudades, perdiéndose esa conexion con los vecinos, por lo que la TV pasó a ser la Nueva Plaza del Pueblo.

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« ¿Cómo se llama a las personas que muestran demasiado interés por la vida de los demás en el mundo hispanohablante ? »

Es el reto semanal lanzado por la Fundación Lingüística Fundeu BBVA .

Gracias a las respuestas de los participantes, hemos podido saber que la opciones más usadas en España son “cotilla”, “chismoso”, “chafardero”, “metomentodo”, “correveidile”…

Desde Ecuador, Colombia y Venezuela llegaban alternativas como “lengua larga” , “sapo” , “brollero”, mientras que desde Chile publicaban términos como “metiche” . En Argentina puede escucharse “chusma”.

De la misma manera, dependiendo del país, también tenemos palabras diferentes para referirnos al fenómeno de la “rumorología” ☺: “rumor”, “cotilleo” “chisme”, “marujeo”, “salseo” en España , “vivoreo” o “ventaneo” en México, “chusmerío” en Chile, “beta” o “brollo” en Venezuela…

 

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Este cartel colgado en el portal de una vivienda en España ha causado una gran polémica en las redes sociales. En él, unos vecinos acusan a otros de usar al perro para salir demasiadas veces durante el confinamiento y también de no participar de los aplausos en los balcones, como todos los demás.

Desde que la crisis del coronavirus ha encerrado a la gente en sus casas, cada vez son más los casos de personas que fotografían o gritan a los viandantes desde sus ventanas , reprochándoles que “se saltan la cuarentena” ( no cumplen las normas de la cuarentena).

Las cotillas famosas

El humorista español José Mota creó el personaje de la « vieja del visillo », que espía en las ventanas y vende las historias de su pueblo, Alcafrán.

El personaje caricaturiza las cotillas de una manera hilarante. Su lema es « Te pido por Dios que no cuentes ná… que ya lo cuento yo ».

En Francia, hay personajes famosos de cotillass como Gisèle y Lucienne, « les Vamps ». Les Vamps, caricaturas de dos amas de casa francesas de los 50, fueron populares en los 80 y 90 y fueron un gran éxito!

Tanto para este tema que mezcla cotilleos eternos y cotilleos modernos. ¡Esperamos que lo hayan disfrutado!

¿Qué opináis vosotros? ¿Créeis que todos debemos dejar salir al justiciero o al agente Gestapo que llevamos dentro?


LES COMMÈRES EN ESPAGNE

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Une ribambelle de mots pour référer à la commère en espagnol

Les anthropologues disent que les commérages font partie de notre instinct de survie. À l’époque préhistorique, il était très important d’espionner comment les autres faisaient pour obtenir de l’eau propre, des plantes non toxiques ou du gibier meilleur que nous. L’information était un outil utile pour l’évolution. Plus tard, c’est sur les places des villages que les gens ont commencé à échanger des informations sur leurs voisins ou les nouveaux arrivants, comme une forme de contrôle social, pour sanctionner certains comportements considérés comme dangereux pour les autres. L’information était le moyen de protéger la communauté. Au milieu du XIXe siècle, l’exode rural a entraîné la formation de sociétés autour des villes, perdant ainsi la connexion avec les voisins, si bien que la télévision est devenue la nouvelle place du peuple.

« Comment appelez-vous les gens qui montrent trop d’intérêt pour la vie des autres dans le monde hispanophone? »

C’est le défi hebdomadaire lancé par la Fondation linguistique BBVA Fundeu.

Grâce aux réponses des participants, nous avons pu savoir que les options les plus utilisées en Espagne sont “cotilla”, “chismoso”, “chafardero”,“metomentodo”,“correveidile”… Depuis l’Equateur, la Colombie et le Venezuela viennent des alternatives telles que “lengua larga” , “sapo” , “brollero”, tandis que du Chili ont publié des termes tels que “metiche” . En Argentine on peut entendre le mot “chusma”.

De même, selon le pays, nous avons aussi des mots différents pour désigner le phénomène de la « rumeur » : “rumor”, “cotilleo” “chisme”, “marujeo”, “salseo” en Espagne , “vivoreo” o “ventaneo” au Mexique, “chusmerío” au Chili, “beta” o “brollo” au Venezuela…

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“CHERS VOISINS: LA VOISINE DU 2ºB ET CEUX DU 4ºC NE SORTENT JAMAIS SUR LE BALCON POUR APPLAUDIR LES MÉDECINS À 20:00 , MÊME  S’ILS SONT TOUJOURS MALADES ET UTILISENT LE SYSTÈME DE SANTÉ PUBLIQUE. PAR CONTRE, ILS SORTENT LE CHIEN 4 OU 5 FOIS PAR JOUR ET PARFOIS IL LEUR FAUT PLUS DE 20 MINUTES POUR RENTRER “.

Ce mot, accroché dans le hall d’une coproprieté en Espagne, a provoqué une grande controverse sur les réseaux sociaux. Certains voisins accusent d’autres de se servir de leur chien pour sortir trop de fois pendant le confinement et aussi de ne pas participer aux applaudissements sur les balcons, « comme tout le monde ».

Depuis que la crise du coronavirus a enfermé les gens chez eux, il y a e plus en plus de cas de personnes photographiant ou criant aux passants depuis leurs fenêtres, les accusant de “ saltarse la cuarentena “ (pas respecter les règles de quarantaine).

Les commères célèbres

L’humoriste espagnol José Mota a créé le personnage de la « vieja del visillo », qui espionne aux fenêtres et colporte les histoires de son village, Alcafrán.

Le personnage caricature les commères d’une manière tordante. Sa phrase culte est « “Te pido por Dios que no cuentes ná… que ya lo cuento yo» » (Jure sur Dieu que tu ne raconteras rien…c’est moi qui vais le faire).

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José Mota en Vieja del visillo http://www.josemota.com

En France, il existe des personnages de commères célèbres comme Gisèle et Lucienne, « les Vamps« . Les Vamps, caricaturant deux ménagères françaises des années 50, ont sévi dans les années 80 et 90 et ont connu un succès comique énorme!

Voilà pour ce thème mêlant commérage intemporel et commérage moderne. Nous espérons que vous l’avez apprécié!

Qu’en pensez-vous? Devrions-nous tous laisser sortir le justicier ou l’agent de la Gestapo qui est en nous ? ☺

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